image du film.ÉTOILES IVRES

Année : 2012. Durée : 40'

Fiche technique :
Réalisation, concept, image, son, montage : Gérard Courant.
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Tournage : 8 décembre 2012 à Dubaï (Émirats Arabes Unis).
Format : Vidéo.
Cadre : 4/3.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).

Présentation >>>

Étoiles ivres est une étude cinématographique sur le feu d’artifice qui fut organisé pour la fête d’ouverture du Dubai International Film Festival 2012 et qui eut lieu sur la plage de l’hôtel Burj Arab, le plus haut et le plus étoilé du monde.

Critique >>>

LE FILM COULE COMME UNE MANIÈRE ORGANIQUE

Raymond Bellour réfléchit le film comme un spectacle. Il s’intéresse au film lui-même, en tant qu’objet, il participe à notre rapport sensoriel au monde. Il s’attache à nous rendre sensible à l’expérience des œuvres, en se laissant porter par elles. L’art contemporain s’est ainsi affranchi de manière progressive des normes, des thèmes et des matériaux dits traditionnels pour accueillir des techniques des plus variées. L’art contemporain est devenu un art multiple, il serait d’ailleurs comme le souligne Martine Bubb préférable d’utiliser le pluriel pour le qualifier : on devrait alors parler des arts contemporains. Les œuvres ne s’appréhendent plus de la même manière, il ne s’agit plus d’un tout. Elles jouent désormais sur la perception du spectateur. Dans son film Étoiles ivres, Gérard Courant joue sur notre perception, en outrepassant l’espace et le temps. « Le spectateur est convié à ne faire que passer au gré d’un temps ouvert ». Gérard Courant, filme pendant une quarantaine de minutes un feu d’artifice organisé pour la fête d’ouverture du Dubai International Film Festival. Explosion de formes et de couleurs, Étoiles Ivres est une manière d’isoler un point précis dans l’espace-temps. Courant nous plonge alors dans une pure contemplation picturale, ce que l’on voit n’est alors ni mobile, ni immobile, ni figuratif, ni abstrait mais ne « cesse de couler comme une matière organique ». Il parvient à faire un tableau, dans un espace qui est à la fois salle de musée et salle de cinéma. Gérard Courant revient à une idée lointaine selon laquelle le cinéma est une sorte d’animation de la peinture.

(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)


 


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