image du film.COMPRESSION À CŒUR JOIE DE SERGE BOURGUIGNON

Année : 2010. Durée : 4'

Fiche technique :
Réalisation, concept, son, montage : Gérard Courant (à partir de À cœur joie de Serge Bourguignon).
Production : Gérard Courant, Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : juillet 2010 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo.
Cadre : Cinémascope (2,35).
Procédé : Couleur.
Collection publique : BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).

Présentation >>>

Français

Compression À cœur joie est la réduction de À cœur joie, le film de Serge Bourguignon avec Brigitte Bardot en un film de 4 minutes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre plastique d’Arman ou de César. Mais, à la différence du travail de ces artistes qui compressaient des objets usuels, Compression À cœur joie compresse un objet culturel !

Le tour de force et le pari de Compression À cœur joie a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !

(Gérard Courant)

English

French sculptor César Baldaccini, commonly known as just César (1921-1998), began creating his “directed compressions” of objects in the 60’s, often with his colleague Arman, making monumental series of cars transformed into compacted iron bundles by a hydraulic press. Influenced by these techniques, in the 90’s Courant started making one of his series, out of compressed versions of films.

Espanol

El escultor francés César Baldaccini, conocido simplemente como César (1921-1998), comenzó a crear “compresiones dirigidas” de objetos a partir de la década del ‘60, muchas veces con su colega Arman, realizando series monumentales de automóviles convertidos en volúmenes de hierro compactado tras someterlos a una prensa hidráulica. Con la influencia de la técnica de esos artistas, Courant se dedica desde la década del ‘90 a realizar una de sus series a partir de versiones comprimidas de películas.

Critique >>>

GÉRARD COURANT NE S'INTÉRESSE PLUS À L'ARTISTE MAIS À L'OEUVRE

Dans la série des Compressions, initiée en 1995, Gérard Courant ne s’intéresse plus à l’artiste mais à l’œuvre, qui devient un objet et un signe culturel au même titre que les produits de la société de consommation compressés par les Nouveaux Réalistes. Avec le sentiment d’appartenir à une cinéphilie en train de disparaître, qui a découvert le cinéma dans les années 1960 avant que ne déferle le flot d’images et de médias, quand il était encore possible d’en avoir une vision synthétique, il entend revisiter les classiques sous forme de digests, condensés, réduits, mais sans qu’il ne manque un seul plan.

Commencée en 1965 par Alphaville de Jean-Luc Godard, créé trente ans plus tôt, la série des Compressions se poursuit. (…) En isolant et en montrant bout à bout une image par seconde de film, Gérard Courant livre une compression de procédé rationnel et systématique, à contre-courant de la perception subjective du film par le spectateur, de « l’expérience esthétique ». La réduction (…) éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelle et collective, qui tendent à isoler quelques images iconiques comme autant de vignettes métonymiques (…) et à dilater la durée de certains passages pour en condenser d’autres. Mettant en évidence la structure de l’œuvre initiale, la compression, dépouillée de tout affect, la donne à voir autrement.

(Judith Revault d’Allonnes, catalogue Chefs-d’œuvre ?, Centre Pompidou-Metz, mai 2010)

 


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