image du film.COMPRESSION DE THÉORÈME DE PIER PAOLO PASOLINI

Année : 2008. Durée : 3'

Fiche technique :
Réalisation, conception, son, montage : Gérard Courant (à partir de Théorème de Pier Paolo Pasolini).
Production : Les Amis de Cinématon, Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Avril 2008 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo Mini-DV.
Cadre : 1,66.
Procédé : Couleur.
Collections publiques :
BNF (Bibliothèque Nationale de France), Paris (France).
Cinémathèque de Bourgogne Jean Douchet, Dijon (France).
Première projection publique : 17 novembre 2011, Maison de l’étudiant, Dijon (France).
Principaux lieux de diffusion :
Maison de l'étudiant, Dijon (France), 2011.
Site YouTube, 2012.
BAFICI, Buenos Aires Festival Internacional de Cine Independiente, Buenos Aires (Argentine), 2012.

Présentation >>>

Compression de Théorème est la réduction de Théorème de Pier Paolo Pasolini en un film de 3 minutes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre d’Arman ou de César. Mais à la différence du travail de ces artistes qui compressaient des objets usuels, Compression de Théorème compresse une œuvre d’art !
Le tour de force et le pari de Compression de Théorème a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !

(Gérard Courant)


Critique >>>

GÉRARD COURANT NE S'INTÉRESSE PLUS À L'ARTISTE MAIS À L'OEUVRE

Dans la série des Compressions, initiée en 1995, Gérard Courant ne s’intéresse plus à l’artiste mais à l’œuvre, qui devient un objet et un signe culturel au même titre que les produits de la société de consommation compressés par les Nouveaux Réalistes. Avec le sentiment d’appartenir à une cinéphilie en train de disparaître, qui a découvert le cinéma dans les années 1960 avant que ne déferle le flot d’images et de médias, quand il était encore possible d’en avoir une vision synthétique, il entend revisiter les classiques sous forme de digests, condensés, réduits, mais sans qu’il ne manque un seul plan.

Commencée en 1965 par Alphaville de Jean-Luc Godard, créé trente ans plus tôt, la série des Compressions se poursuit. (…) En isolant et en montrant bout à bout une image par seconde de film, Gérard Courant livre une compression de procédé rationnel et systématique, à contre-courant de la perception subjective du film par le spectateur, de « l’expérience esthétique ». La réduction (…) éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelle et collective, qui tendent à isoler quelques images iconiques comme autant de vignettes métonymiques (…) et à dilater la durée de certains passages pour en condenser d’autres. Mettant en évidence la structure de l’œuvre initiale, la compression, dépouillée de tout affect, la donne à voir autrement.

(Judith Revault d’Allonnes, catalogue Chefs-d’œuvre ?, Centre Pompidou-Metz, mai 2010)

 


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