Filmographie de Gérard Courant.

Des Invalides aux Guitry est un épisode des Carnets filmés de Gérard Courant réalisé le 8 mai 2025 dans le 7e arrondissement de Paris.

Le cinéaste a filmé les quartiers des Invalides, du Gros-Caillou et du Champ-de-Mars en compagnie de l'écrivain Alain Paucard, originaire de cet arrondissement et auteur de nombreux ouvrages sur la ville de Paris, qui a dessiné l'itinéraire de cette promenade, auxquels se sont joints la peintre Marie Morane, le musicien Francis Cournet et le critique d'art Gérard Silmo.

Les principales vues filmées par Gérard Courant dans Des Invalides aux Guitry :

-L'ancienne gare d'Orsay (devenue le Musée d'Orsay).

-L'ancienne gare des Invalides (devenue le siège d'Air France et l'aérogare de Paris).

-L'esplanade des Invalides avec la station de métro Invalides.

-La rue Fabert.

-La rue de La Tour Maubourg.

-La rue Surcouf.

-La rue de l'université et le bâtiment sans âme qui a remplacé l'ancienne manufacture des tabacs du Gros-Caillou (détruite en 1909).

-Le bâtiment hideux qui remplace l'ancien marché couvert à l'angle de la rue de l'Université et de la rue Jean Nicot où, dans les années 1950, Alain Paucard allait faire les courses avec sa grand-mère.

-La rue Jean Nicot, son n°22 bis et sa cour où Alain Paucard vécut de 1945 à 1953.

-Le passage Jean Nicot.

-L'église protestante luthérienne Saint-Jean et son jardin privé du 147, rue de Grenelle.

-L'ancien siège des éditions Denoël au n°19 rue Amélie.

-La cour de l'EIB Paris (L'École internationale bilingue) du 176, rue de Grenelle.

-La rue Cler. Dans cette rue, Marie Morane téléphone à son oncle, l'écrivain Frédéric Dutourd, membre du Club des Ronchons, créé en 1986 par Alain Paucard.

-Le collège Jules Romains au n°6 rue Cler où Alain Paucard alla au cours préparatoire.

-L'église Saint-Pierre du Gros-Caillou du 92, rue Saint-Dominique où Alain Paucard fut baptisé.

-Le passage Landrieu.

-La villa Bosquet qui débute au n°167, rue de l'Université.

-La rue de l'Université.

-L'Hôtel Montessuy (qui abrite le lycée italien Leonardo da Vinci) au n°12 de la rue Sédillot. Une réalisation de Jules Lavirotte, un des maîtres de L'Art nouveau.

-L'immeuble Lavirotte du 29, avenue Rapp. L'une des plus belles réalisations de l'architecte dans le style Art nouveau. Dans le film Compartiments tueurs (1968) réalisé par Costa-Gavras, c'est dans cet immeuble que Simone Signoret est assassinée.

-Le square Rapp avec l'immeuble de rapport du 3, square Rapp construit par Jules Lavirotte et le bâtiment de la société théosophique de France.

-L'avenue Émile Pouvillon qui borde le Champ-de-Mars.

-À l'angle de l'avenue Émile Pouvillon et de l'avenue Élisée Reclus (au n°18) se trouve le monument avec le buste en bronze de l'acteur de théâtre Lucien Guitry (1860-1925), créé en 1931 par le sculpteur Paulo Röthlisberger. C'était à cet emplacement que Lucien Guitry fit construire en 1910 l'hôtel particulier qu'il habita jusqu'à sa mort en 1925. Son fils, Sacha Guitry l'habita ensuite jusqu'à sa mort en 1957. Il fut détruit en 1963 et remplacé par un immeuble sans cachet alors qu'on aurait pu en faire un musée Sacha Guitry.

-La préparation du tournage du Portrait de groupe n°285 : Devant le buste de Lucien Guitry au 18, avenue Élisée Reclus à Paris.

-Le tournage du Portrait de groupe.

-L'épisode des Carnets filmés, Des Invalides aux Guitry se termine au restaurant Doïna du n°149, rue Saint-Dominique où, après un apéritif, les convives dégustent quelques plats roumains. Florin Popesco, le maître des lieux, filme le groupe avec son smartphone. Habitant du quartier et ami de Florin Popesco et de plusieurs membres du groupe, le critique de cinéma Jean-Paul Combe rejoint l'assemblée. Florin Popesco fait écouter aux participants la chanson Destinée de Guy Marchand.

Bravo au chroniqueur des piétons de Paris, déambulation d’anthologie avec station particulièrement remarquée rue Jean Nicot et voix de Frédéric Dutourd en ange gardien téléphonique de sa nièce. La présence de la petite escouade agit sur la ville comme si elle lui jetait un sort. Les rues se vident de leurs habitants, il n’en reste plus çà et là que trois ou quatre et les seuls qui comptent, patrons de bistro et bustes sur piédestal. Du coup, on trouve bien de la douceur à cet enfer urbain : le charme d’une cité où il ferait encore bon vivre.

(Boris Moissard, courriel adressé à Gérard Courant, 13 juin 2025)