Année : 2025. Durée : 4' 43''
Fiche technique :
Réalisation, conception, effets spéciaux, montage : Gérard Courant (à partir de : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Février 2025 à Montreuil (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 1,85.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
Compression Le Samouraï de Jean-Pierre Melville est la réduction de 25 fois sa durée de : Le Samouraï, le chef-d'œuvre que Jean-Pierre Melville a réalisé en 1967, avec Alain Delon, Nathalie Delon, François Perier, Cathy Rosier, Michel Boisrond et Catherine Jourdan, d’une durée de 1 heure 45 minutes en un film de 4 minutes 43 secondes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression Le Samouraï de Jean-Pierre Melville compresse un objet artistique !
Le tour de force et le pari de Compression Le Samouraï de Jean-Pierre Melville a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !
« La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelles et collectives ». Le spectateur est ainsi plongé dans une expérience – nouvelle – esthétique. C’est de cette expérience que le spectateur peut ainsi se réapproprier l’œuvre et l’appréhender d’une autre manière que la forme initiale qui est ancrée dans la mémoire. Gérard Courant glisse vers une esthétique du déplacement, il recycle, il déplace, il réinterprète le cinéma et repense ainsi le rapport au monde à travers l’art. L’action de l’art constituerait à glisser d’une réalité à une autre, il semblerait que chez Gérard Courant il s’agisse davantage de déplacer une réalité au travers d’un médium spécifique, en l’occurrence ici le cinéma. « Le monde réel » est semble-t-il, chez le cinéaste, le point de départ de toutes ses œuvres, il soustrait la forme de l’espace du « monde réel » pour la disposer dans un espace différent, un espace en modulation.
(Estelle Pajot, L’œuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)
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