Année : 2025. Durée : 4' 30''
Fiche technique :
Réalisation, conception, effets spéciaux, montage : Gérard Courant (à partir de : The Loneliness of the Long Distance Runner de Tony Richardson).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Février 2025 à Montreuil (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 1,66.
Procédé : Noir et blanc.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).
Compression The Loneliness of the Long Distance Runner de Tony Richardson est la réduction de 25 fois sa durée de : The Loneliness of the Long Distance Runner (La Solitude du coureur de fond), le chef-d'œuvre que Tony Richardson a réalisé en 1962, avec Tom Courtenay, Michael Redgrave, Alec McCowen, James Fox et Frank Finlay, d’une durée de 1 heure 43 minutes en un film de 4 minutes 30 secondes. Le film est « compressé » à la manière d’une œuvre de César. Mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression The Loneliness of the Long Distance Runner de Tony Richardson compresse un objet artistique !
Le tour de force et le pari de Compression The Loneliness of the Long Distance Runner de Tony Richardson a été de fabriquer une compression totale : dans ce film, il ne manque pas un seul plan du film original !
« La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelles et collectives ». Le spectateur est ainsi plongé dans une expérience – nouvelle – esthétique. C’est de cette expérience que le spectateur peut ainsi se réapproprier l’œuvre et l’appréhender d’une autre manière que la forme initiale qui est ancrée dans la mémoire. Gérard Courant glisse vers une esthétique du déplacement, il recycle, il déplace, il réinterprète le cinéma et repense ainsi le rapport au monde à travers l’art. L’action de l’art constituerait à glisser d’une réalité à une autre, il semblerait que chez Gérard Courant il s’agisse davantage de déplacer une réalité au travers d’un médium spécifique, en l’occurrence ici le cinéma. « Le monde réel » est semble-t-il, chez le cinéaste, le point de départ de toutes ses œuvres, il soustrait la forme de l’espace du « monde réel » pour la disposer dans un espace différent, un espace en modulation.
(Estelle Pajot, L’œuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)
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