image du film.COMPRESSION C'EST LYON

Année : 2020. Durée : 3'

Fiche technique :
Réalisation, conception, montage, son : Gérard Courant (à partir de son film C'est Lyon).
Production : Les Amis de Cinématon, Les Archives de l’Art Cinématonique, La Fondation Gérard Courant.
Diffusion : Les Amis de Cinématon.
Fabrication : Mai 2020 à Montreuil-sous-Bois (France).
Format : Vidéo.
Cadre : 16/9.
Procédé : Couleur.
Collection publique : BnF (Bibliothèque nationale de France), Paris (France).

Présentation >>>

Compression C'est Lyon est la réduction de 25 fois sa durée de C'est Lyon, le film fait en un seul plan-séquence que Gérard Courant avait tourné en 2019 d’une durée de 1 heure en un film de 3 minutes. Le film est compressé à la manière d’une œuvre de l’artiste plasticien César mais à la différence du travail de cet artiste qui compressait des objets usuels, Compression C'est Lyon compresse un objet artistique !

Critique >>>

GÉRARD COURANT RÉINTERPRÈTE LE CINÉMA

« La réduction éloigne l’œuvre de la forme sous laquelle elle persiste dans les mémoires individuelles et collectives ». Le spectateur est ainsi plongé dans une expérience – nouvelle – esthétique. C’est de cette expérience que le spectateur peut ainsi se réapproprier l’œuvre et l’appréhender d’une autre manière que la forme initiale qui est ancrée dans la mémoire. Gérard Courant glisse vers une esthétique du déplacement, il recycle, il déplace, il réinterprète le cinéma et repense ainsi le rapport au monde à travers l’art. L’action de l’art constituerait à glisser d’une réalité à une autre, il semblerait que chez Gérard Courant il s’agisse d’avantage de déplacer une réalité au travers d’un médium spécifique, en l’occurrence ici le cinéma. « Le monde réel » est semble-t-il, chez le cinéaste, le point de départ de toutes ses œuvres, il soustrait la forme de l’espace du « monde réel » pour la disposer dans un espace différent, un espace en modulation.

(Estelle Pajot, L’oeuvre filmée de Gérard Courant, Université de Bourgogne, UFR Sciences Humaines et Sociales, Département Histoire de l’Art et Archéologie, sous la direction de Isabelle Marinone, 2014)



À TOUTE VITESSE

Je re-connais Lyon, Fourvière, la Croix-Rousse, les quais de Saône. La promenade est enivrante. À toute vitesse désormais, les images sont compressées, le promeneur est pressé, il faut tout voir, vite. Rêver, déambuler, c’est dépassé.

(Noëlle Roth, 9 juin 2020)


 


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